Virage de Trump sur la Question Vénézuélienne ou la défaite du colosse aux pieds d’argile?
Selon un article-fleuve titré «Frustré, Trump questionne la stratégie de son administration au Venezuela», paru dans le quotidien étasunien Washington Post, le 8 mai dernier, Trump aurait fait un virage de 180° sur la question vénézuélienne, en dénonçant vertement avec son parler-franc, son conseiller à la sécurité nationale John Bolton.
En effet, le président étasunien se plaint de ce que John Bolton, un véritable va-t’en-guerre qui fut l’un des architectes de la déconfiture iraquienne, l’a mal conseillé sur la crise au Venezuela et a poussé son administration à se fourvoyer dans une aventure interventionniste, ce qui est contraire à sa conviction que les États-Unis doivent s’abstenir de s’embourber dans les conflits à l’étranger. Il a aussi déclaré que Mr. Bolton lui avait promis qu’il serait bien facile de renverser le président Maduro et le remplacer par Juan Guaido, tout en ajoutant que son conseiller veut le traîner dans la guerre.
Après l’échec retentissant du coup d’État, toujours selon l’article, Trump s’est rendu à l’évidence que le président vénézuélien est un dur à cuire et que ses associés n’auraient pas dû lui faire croire que Maduro allait être chassé du pouvoir ipso facto, suite à la manifestation violente de l’opposition matée par les forces gouvernementales… D’ailleurs, pour ajouter l’insulte à l’injure, le mercredi 8 mai, la police secrète vénézuélienne a procédé à l’arrestation de 10 officiels de l’opposition, dont le vice-président de l’Assemblée nationale Edgar Zambrano, bras droit de Juan Guaido, pour conspiration, haute trahison, et participation active au soulèvement contre le gouvernement.
L’article poursuit en révélant que le vendredi 3 mai Donald Trump a téléphoné à son homologue russe Vladimir Putin pour s’entretenir très longuement sur la crise vénézuélienne. Les deux se sont mis d’accord pour trouver une issue pacifique au Venezuela, tout en insistant sur la nécessité d’acheminer de l’aide humanitaire au peuple vénézuélien. Cependant, toujours est-il que les va-t’en-guerre John Bolton, Marco Rubio et Mike Spence ne jurent que par l’effacement violent du président Maduro.
En revanche, le peuple rebelle vénézuélien a toujours confiance en ses leaders et reste attaché à l’idéal chaviste, malgré le blocus criminel qui lui est imposé par l’impérialisme américain et la lapidation médiatique de leurs leaders, orchestrée par la presse réactionnaire tant nationale qu’internationale. Et cette énième victoire remportée sur les ennemis de la révolution chaviste cristallise la maturité politique et la détermination du peuple bolivarien de protéger, advienne que pourra, sa souveraineté acquise au prix de grands sacrifices.
Enfin, le coup d’État déjoué grâce à la fermeté du gouvernement révolutionnaire du Venezuela et à la vigilance du peuple, les peines qu’éprouve l’impérialisme américain d’infiltrer l’armée vénézuélienne pour la soulever contre le gouvernement, le refus catégorique de la majorité des pays du continent américain de cautionner l’agression militaire étasunienne contre le Venezuela, et la solidarité combien agissante des puissances comme la Russie et la Chine envers le peuple vénézuélien, sont des preuves manifestes et irréfutables du déclin stable du colosse américain.
google.com, pub-2757802544311790, DIRECT, f08c47fec0942fa0
Aujourd’hui nous vivons dans un monde multipolaire. Ainsi, l’on s’en moque comme de l’an quarante de la Doctrine de Monroe, fruit empoisonné de la bêtise d’un petit groupe d’hommes qui se prenaient pour le seul Soleil dan la Voie Lactée. C’est dommage qu’il existe encore des sous-hommes, des invertébrés, des esclaves mentaux et des pourris, comme ceux qui sont au pouvoir en Haïti et d’autres qui pullulent la classe politique du pays, qui tremblent et s’agenouillent au moindre claquement de doigts du colosse aux pieds d’argile de l’Amérique!
Morisseau LAZARRE